La verticalité de la ville

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Au fil de cette pérégrination urbaine, s’intensifie le sentiment que la traversée de toutes ces strates sociales sont autant d’invitations à explorer ce qu’elles suscitent en nous. Notre rapport au monde et ce qu’on y vit dépend de la qualité du regard qu’on lui porte.

Quittant les zones urbaines densément peuplées, je m’engouffre dans les zones périphériques de la Grande Fourmilière. Ce retour au vert m’enchante. Je découvre des endroits insoupçonnés qui me mènent en pleine nature

À Jette, j’emprunte un sentier pédestre qui longe une voie ferrée. Les habitations éparses laissent bientôt place à des étendues vertes de plus en plus grandes. Une gaité profonde s’empare de moi. Je me laisse porter par une joie onirique. J’avance dans un paysage qui invite au rêve, à la flânerie.

Contrairement à la ville, ici la rêvasserie n’est pas stoppée net par le hurlement d’un moteur ou d’une sirène. Dans cette campagne, la joie est à la mesure du paysage traversé. Elle pourrait être sans limite. Ce mois passé en ville m’avait presque fait oublier l’effet appaisant de la nature.

Plus le contexte urbain est vertical, plus celui-ci semble réfréner le temps. Pendant un moment indéfinissable je me laisse perdre dans mes pensées.
Au tournant d’un sentier, j’aperçois au loin une barre d’immeubles. Cette cassure visuelle étonnamment me procure une certaine joie, car elle me rappelle qu’un petit bout de paradis, n’est jamais bien lointain.
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